Qui veut la peau de Bruno Rabbit ? Ou Le Syndrome de Stockholm.

10 Novembre 2021

-Alors, quelles sont les news ?

-Oh, ben comme tout le monde, il paraît que le travail serait en train de redevenir une valeur à l'approche des élections...Parole de banquier !

-Le tien ?

-Non, le nôtre...Manu.

-Ah, oui, celui là... T'inquiète pas pour le déficit budgétaire : Tout est sous contrôle ! Bruno est en train de récupérer des « Lambos », comme tout part en lambeaux, c'est normal...A nous la peau de chagrin ! De toute façon, l'essence est trop chère ! Le pauvre, il se rend pas compte, il va devoir finir à pied ! Un comble pour un gars « en marche ».

-A ce propos, j'ai revu un film ô combien libératoire (Ndlr : Pas comme le prélèvement) : LES AVENTURES DE RABBI JACOB, histoire de quiproquo ô combien drôlatique d'un petit patron (« Victor Pivert ») bien français, bien blanc, bien cintré et bien à droite pris pour un rabbin new-yorkais, Rabbi Jacob, en visite en France : A mourir de rire.

-Oui, incontestablement l'un des meilleurs films de De Funès où celui ci, pressé de se rendre, avec sa DS noire et son chauffeur « Salomon » (joué par Henri Guybet), au mariage de sa fille (en blanc, lui n'aime pas les noirs...) avec un ultra-coincé, fils de grand bourgeois, est pris en otage par un homme jeune (« Mohamed Larbi Slimane » (joué par Claude Giraud)) de type non-gaulois relativement prononcé, putschiste et futur président d'un pays où le pétrodollar coule à flots. Le gars est poursuivi par des porte-flingues qui veulent sa peau, évidemment...Et donc celle de De Funès.

-Certaines scènes sont d’anthologie car le côté clownesque de Louis De Funès, et sa capacité a passer de l'hilarité à un masque de cire est impressionnante, allant jusqu'à inspirer, bien malgré lui, et bien plus tard, des organismes assez fourbes de crédit par téléphone à petit bonhomme vert...(Ndlr : En rapport avec de l'argent toxique...).

-Dans la scène de l'aéroport, De Funès et son ravisseur, se déguisent en rabbins pour échapper aux porte-flingues en volant les habits, barbe et papillotes de deux juifs orthodoxes de passage aux toilettes, ils sont alors pris pour Rabbi Jacob et son « acolyte » et ils se réfugient dans la communauté juive de la rue des Rosiers en tentant de masquer leur méconnaissance de la religion, de la culture et des traditions juives. Ils sont cependant démasqués discrètement par Salomon qui compatit à leur problème.