1 Juin 2024
Dans ce nouvel épisode de Psycho Boulot, Albert Moukheiber nous parle de réussite professionnelle.
Avouons-le, nous avons tous déjà rêvé de décrocher la lune : devenir milliardaire, acteur de cinéma, président, footballeur professionnel… « On est dans une culture, n’ayons pas peur de le dire, qui est performative », estime Albert Moukheiber. Le succès professionnel est automatiquement corrélé au bonheur, mais est-ce vraiment le cas ?
En réalité, les recherches en sciences cognitives ont démontré que la satisfaction d’un individu n’augmente pas de manière linéaire à mesure qu’il progresse dans sa carrière. Pire encore, on constate souvent un phénomène de déception. Tal Ben-Shahar, professeur à Harvard, appelle cela la arrival fallacy (« l’erreur de l’arrivée à un certain point ») : « on a l’illusion qu’une fois notre but atteint, on va ressentir une émotion très forte qui dure dans le temps », explique Albert Moukheiber. Certes, ce boost de bonheur provisoire est agréable, mais ce court moment de satisfaction vaut-il les mois - voire les années - de sacrifices qu’il présuppose ?
Quelque part, la réussite n’est pas quelque chose qu’on peut viser explicitement. C’est un peu comme le sommeil : si on ne cesse de penser « est-ce que je dors ? Est-ce que je dors ? », on n’arrive pas à s’endormir. Ce n’est que lorsque nos pensées se concentrent sur autre chose qu'on arrive à tomber dans les bras de Morphée.
Faut-il pour autant s’en foutre de tout et enterrer toute forme d’ambition ? Bien sûr que non. Mais gare à ne pas tomber dans le piège du focalisme : la réussite professionnelle n’est pas la seule route qui mène au bonheur : « on est beaucoup plus que notre travail, et on peut tirer des réussites de choses très diverses », conclut Albert Moukheiber.
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